Réhydratation des sols : une solution innovante pour les maisons fissurées - 15/04/2024

Dans un contexte de sécheresses croissantes en France depuis 2015, à l'exception notable de l'été 2021, le phénomène de retrait-gonflement des argiles menace de plus en plus nos habitations. La sécheresse record de 2022, avec un coût estimé à plus de 3,5 milliards d'euros, souligne l'urgence d'adapter nos constructions à cette nouvelle réalité climatique. Avec déjà plus de 6 700 communes classées en état de catastrophe naturelle pour sécheresse, il est impératif de trouver des solutions efficaces pour protéger les fondations de nos maisons.

Le phénomène de retrait-gonflement des argiles (RGA) est bien connu et affecte les sols argileux. Ceux-ci se rétractent en période de sécheresse et gonflent lorsqu'il pleut, entraînant des fissures, voire des risques d'effondrement pour les structures bâties. Avec le changement climatique, le RGA s'intensifie, les zones à risque s'élargissent et les conséquences sur les bâtiments deviennent de plus en plus coûteuses, avec un impact psychologique notable sur les propriétaires concernés. Plus de 10 millions de maisons sont désormais exposées à ce risque en France. La situation exige des mesures techniques adaptées pour réduire la vulnérabilité des bâtiments au RGA. Parmi les solutions classiques, on trouve l'agrafage des fissures, l'injection de résine expansive et la reprise en sous-œuvre. Cependant, ces méthodes se révèlent parfois insuffisantes.

Face à ce défi, une nouvelle solution préventive a été développée : la réhydratation des sols argileux durant les périodes de sécheresse pour maintenir un équilibre hydrique stable et prévenir les dégâts. Le projet MACH (Maison Confortée par humidification), initié par l’équipe de recherche Cerema, vise à concevoir un dispositif de réhumidification adapté aux maisons affectées par le RGA. Cette approche innovante a été expérimentée avec succès sur une habitation à Mer (41), où une humidification ciblée et contrôlée a permis de stabiliser les fissures durant les sécheresses intenses de 2017 à 2020. Les résultats encourageants démontrent non seulement une stabilisation des fissures existantes, mais aussi la prévention de nouvelles fissures sur les façades traitées.

Le coût du dispositif MACH est nettement inférieur aux méthodes traditionnelles de confortement, se chiffrant à environ 15 000 euros HT. Ce procédé se présente donc comme une alternative écologique, économique et durable pour faire face au RGA. Cerema poursuit ses recherches pour offrir des solutions innovantes et accessibles à tous. Avec le projet MACH Series et la solution MACH+ intégrant l'intelligence artificielle, l’établissement public espère généraliser cette technologie préventive et adaptative pour les nouvelles constructions ainsi que pour les bâtiments existants, qu'ils soient déjà endommagés ou non. Ces avancées promettent de transformer la manière dont sont gérés les risques de RGA. Elles offrent ainsi une perspective rassurante pour les propriétaires et un avenir plus sûr pour le patrimoine immobilier face aux défis du changement climatique.


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